Tracer des lignes, c’est tisser des liens.
Au point de rencontre entre l’imaginaire poétique (la rue Henri Heine, dernier grand romantique allemand) et la rêverie orientale (la rue Jasmin et son parfum exotique), l’immeuble veut inscrire un nouveau récit dans la confluence de ces deux histoires-rues, elles mêmes prises dans la riche mémoire de l’art nouveau (Guimard) et de la modernité (Le Corbusier). L’immeuble trace un trait d’union entre toutes ces histoires, à l’image des deux niveaux de rue qu’il articule ensemble. Les deux programmes, qui sont comme deux visages (verticalité et horizontalité, faille et porche) se nouent autour d’une circulation unique, généreuse et éclairée.
Côté Heine, le porche offre un filtre végétal à la fois dense (en pleine terre) et largement éclairé, qui préserve la crèche des accès directs aux logements Côté Jasmin, le porche offre une percée vers le coeur d’îlot arboré, plein sud. Invitation au voyage? Peut-être, tant la variété des typologies et des tailles de logements qu’on trouve ici se veut à l’image de la diversité des vies, des mœurs, des usages et des visages.